Le miel, c’est bon pour la santé. Chaque Français consomme 600 grammes en moyenne par an de cet aliment riche en fructose, antioxydants et nutriments.Mais une étude récente de la Commission européenne nous informe que 46% des miels importés dans l’UE ne sont pas conformes aux normes en vigueur. Ces miels importés contiennent du sirop de sucre de betterave, riz ou blé, ingrédients qui permettent de tirer les prix vers le bas. C’est dommage pour le consommateur et les agriculteurs locaux qui tentent de produire du miel de qualité, issu du butinage du nectar par les abeilles. Lesquelles sont de plus menacées par les pratiques agricoles intensives, les pesticides ou le changement climatique.
Bon à savoir - D’où vient le miel qui remplace le sucre dans votre café matinal ?
Depuis septembre 2019, le pays d'origine du miel est indiqué sur votre pot. Si vous voyez qu’il est importé de pays asiatiques, redoublez d’attention : il pourrait être “coupé” avec du glucose, de la gélatine ou tout autre ingrédient qui s’éloigne du miel. Ensuite, retenez que le label UE ne veut pas forcément dire grand-chose, certains pays important leur miel d’Asie. Fiez-vous aux miels IGP, AOC, AOP ou à la mention “Miel récolté et mis en pot par l’apiculteur en France”.
Astuce 1 - Surveillez la cristallisation et la densité de votre miel.
Tout juste récolté, le miel est liquide, mais il va cristalliser au fil du temps pour former une masse homogène et solide. Comme il ne se périme pas vite, vous pouvez le laisser vieillir un an à l’abri de la lumière avant de le ressortir. S’il a cristallisé par paquets ou s’il reste très liquide, vous aurez en face de vous un miel trafiqué. Au pire, si vous n’avez pas envie de patienter, achetez directement du miel cristallisé.
Astuce 2 - Faites le test des grumeaux dans l’eau chaude !
Pour vérifier si votre miel est bien naturel, déposez une cuillère à café dans une tasse d’eau chaude. S’il tombe dans le fond et met du temps à être bien mélangé, s’il fait un peu de grumeaux, bingo, il est de bonne qualité. En revanche, s’il se dissout hyper rapidement, c’est qu’il est transformé car il a une teneur en eau plus élevée.
Astuce 4 - Test de la tâche sur un torchon (ou sur une feuille d’essuie-tout)
Eh oui, encore un autre test si vous vous posez des questions : prenez le beau torchon blanc immaculé de tante Jeanine et déposez du miel dessus. Ensuite, rincez. S’il subsiste une tache, sachez que vous avez acheté du miel frelaté, car le vrai miel ne tache pas.
Astuce 5 - Test de l’allumette qui flambe (ou pas)
Prenez une allumette, enduisez sa tête de miel et allumez-la avec une autre allumette. Si l’allumette ne prend pas feu, c’est que vous avez en main du faux miel, dont la teneur en eau va empêcher la combustion.
Astuce 6 - Des goûts, des odeurs et des couleurs pour les connaisseurs.
Le “faux” miel a une odeur de sucre, de caramel qui va rester en bouche assez longtemps à cause des arômes ajoutés. A contrario, le miel naturel dégage un discret parfum de fleur et son goût se dissipe rapidement en bouche. Sa couleur va varier d’un pot à l’autre, même si produit localement chez votre apiculteur bio, en fonction de la météo. Il va aussi présenter des impuretés (particules de pollen, cire…) contrairement à son cousin le faux miel au sirop, dont la texture homogène doit vous rendre méfiant.
Privilégiez les circuits courts, comme pour tous les aliments de votre quotidien. Regardez bien l’étiquette, il doit être récolté à froid et ne contenir aucun ingrédient du type conservateurs, arômes.
Nous vous conseillons d’aller directement chez votre apiculteur, si vous avez la chance d’en avoir un à proximité. Miel de bruyère, de châtaignier, d’acacia, de lavande, de thym, il doit avoir une appellation florale ou végétale : choisissez-le en fonction de vos préférences !